la cuisson
Bonjour à Toustes !
Température sous nos latitudes... 32 degrés et plein soleil hier, 21 et des torrents de pluie aujourd'hui. Le moral des troupes est plutôt bon, on avance tranquillement tranquillement, au rythme et suivant les aléas d'ici... on apprend, tous les jours un peu plus, on se découvre, on voyage à travers les autres et nous-mêmes et les vicissitudes du printemps argentin.
Arès quelques réglages qui ont mis notre patience et notre confiance en ce qui nous arrive à l'épreuve, notre petite camionnette nous emmène sans arrêt forcé à destination. Ses péripéties nous ont fait rencontré un vrai gentleman qui nous a pris sous son aile et qui nous a donné plus qu'un coup de main dans toute cette histoire. Nous l'avons surnommé "papy perkins". perkins comme le nom du moteur de notre camionnette et parce qu'il tient l'unique échoppe de Catamarca qui vend des pièces de moteur perkins. Merci de tout coeur ! Il nous fait de l'effet, ce super papy ! Et on a passé la certification du RTO (service automobile argentin pour rappel) et on est assuré (aussi grâce à super papy!) youhouhouhouuuuu !!!!!
En parallèle à toutes ces histoires de voiture, nous avons aussi continué notre atelier de céramique et il y a deux jours, nous avons eu le plaisir de cuire les pièces que nous avions modelées. L'idée pour rappel était de boire et de manger dans des couverts créés par nous-mêmes. C'est un processus magnifique à vivre. Nous avons initié la « quema » (la cuisson) avec une cérémonie, appelée la corpachada. Nous avons creusé un trou à côté du four et chacun de nous y a déposé des offrandes de paroles, de chants, de musique, de céréales, de tabac, de fruits, d'encens ou d'épices pour remercier la terre en lui rendant grâce et afin de densifier la conscience de ce qu'elle nous offre. puis nous avons placé les pièces une à une dans le four. Celles qui étaient encore fraîches, nous les avons déposées autour d'un feu à ciel ouvert que nous avons fait à côté du four. Nous avons donc procédé à deux formes de cuisson : une au four et l'autre directement autour et dans le feu. En tout 7 heures de maintient de feu, de danse, de chant, de musique, de partage de nourriture, de rires autour de l'alchimisation progressive de la matière jusqu'au point de fission de l'instant. Il s'agit d'y aller très progressivement pour ne pas que les pièces chauffent trop vite et explosent. Après 6h00 environ dans le four, les pièces sont devenues rouges, voir translucides et celles qui étaient disposées autour du feu, ont été déplacées sous les cendres. Encore 1 heure à ce régime. puis nous avons arrêté d'alimenter le feu et avons laissé le tout refroidir jusqu'au lendemain matin. Alors nous avons ouvert le four et sorti toutes les pièces et revelé celles qui étaient couvertes sous les cendres. Elles avaient pris chacune une couleur unique.
Les pièces avant la cuisson
La corpachada
L'allumage du feu et du four
Le point culminant
L'ouverture
Enfin la dernière étape fut de plonger les pièces dans l'eau durant 48 heures avec une goutte d'huile essentielle choisie par nos soins pour leur donner un parfum et un goût. Ce fut le moment d'écouter leur chant. Une fois plongées dans l'eau, des petites bulles se forment, certaines toute petites, d'autres beaucoup plus grosses avec un clapotement complètement différent d'une pièce à l'autre.
Voilà pour aujourd'hui ! Nous remercions ceux et celles qui nous laissent des petits messages, c'est toujours un grand plaisir de les lire !
Nous vous embrassons bien fort